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Amalia di Grammonte |
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Informations du 2025-10-14 03:14 |
Informations personnelles
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Informations sur le navire
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Historique du commandant
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Je naquis en l’an de grâce 1905 dans la ville de Ventimiglia, comme toute ma famille depuis plusieurs générations.
En effet, je vis le jour dans une prestigieuse famille de la noblesse italienne, famille qui avait les faveurs du nouveau suzerain Victor Emmanuel III.
Passant une enfance paresseuse entre l’éducation privée par diverses institutrices inculquant les bonnes manières et la frivolité de la jeunesse, je devins une belle et surprenante jeune femme au long de ces années longues et ennuyeuses que la société nomme l’adolescence.
Mais le cours de mon existence ne convenait pas à mon père, Augusto. Il rêvait d’une fille soumise et tranquille prête à marier à un riche noble pour redorer le blason et la famille. Seulement, c’était à une fille sûre d’elle et un poil arrogant à qui il avait donné naissance. Devant la détresse de mon père et touchée par son vœu de redonner la grandeur d’autrefois à notre famille, je cédai à ses assauts et je dus épouser le Comte di Grammonte en 1928 à l’âge de 23 ans.
Ce mariage eu les résultats escomptés. Tant pour mon père, qui vit la famille retrouver sa grandeur d’entant puisque le Comte di Grammonte avait prospéré de manière insolente lors du premier conflit mondial en détenant nombre d’industries d’armement, que pour moi car n’ayant aucune attirance pour cet homme, je n’eus que rarement à faire mon devoir conjugal. De plus, l’homme fut rapidement plus attiré par ses maitresses après avoir consommé notre mariage que par son épouse légitime. Mais si d’un côté la Comtesse di Grammonte n’avait pas les grâces de son mari, d’un autre côté j’étais parfaitement libre de mon destin.
Ainsi, je pus m’adonner à sa passion : la marine. Etrange intérêt pour une femme à cette époque, surtout de bonne famille. M’étant rapprochée depuis quelques années du Roi, j’usai de cette influence et de quelques pots de vins judicieusement distribués pour entrer dans la Regia Marina en tant qu’officier commandant l’approvisionnement de la grande rade de La Spezzia.
Ce poste me plus quelques temps, mais j’aspirais à prendre un commandement à la mer, à commander un navire de guerre. Mon vœu fut réalisé en 1932 lorsque je fus affectée au San Giorgio : un navire de défense côtière des colonies d’Afrique, basé à Tobruk avec le grade de Capitano di Corvetta.
J’avais de nombreuses fois voyagé dans les colonies de toute l’Italie, de France, d’Angleterre et d’Espagne, ainsi je ne fus que peu dépaysée de ce poste en Cyrénaïque. Ce poste lointain me permis de mieux m’accorder avec la nouvelle vie dont j’avais tant rêvé.
Ce n’est qu’en 1938 que je fus rappelée en métropole, suite au décès de son mari lors d’un stupide accident d’auto. Victor Emmanuel me demanda à cette occasion quel était mon plus grand souhait. Je répondis simplement « Servir mon pays, votre Majesté, et le défendre contre tout ennemi de l’intérieur comme de l’extérieur ».
Charmé, le Roi me fit muter à La Spezzia dans une unité de combat qui allait prendre part à la seconde guerre mondiale.
Après moult campagne au service du Duce et du Roi, je fus cantonnée à un rôle de liaison à Berlin entre les amirautés italiennes et allemandes.
Il fallait sans doutes y voir un lien entre ma « grande gueule » vis-à-vis de échecs stratégiques et de l’utilisation en transporteurs des destroyers que j’avais eu l’erreur de dire lors de plusieurs réunions a Supermarina.
En tout état de cause, je fus plus appréciée de l’autre côté des Alpes où l’on aimait les gens plus… francs.
C’est donc avec l’accord satisfait de Supermarina que je pu me joindre à la flotte du Reich. En 1943 les marins expérimentés étaient devenus rares chez les descendants de Frederic II et même une femme était appréciée. C’est dire…
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OBERKOMMANDO DER KREIGSMARINE
Ordre 1943 - 14 203
A Z-36 Frauenlob, Officier Regia Marina sous détachement.
Ordre de rentrer à base A1.
Affectation sur S3.
Accusez réception.
Donitz
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Les ordres fusèrent.
Di Grammonte connaissait déjà bien les submersibles, mais ceux du Duce. Ceux du Reich lui était tout à fait inconnus.
Sans doutes former un nouvel équipage italien sur un bâtiment allemand était là un défi tout à fait palpitant.
"C'est bien courtois de penser à moi" fit elle ajouter à la transmission de retour. Par coquetterie. On est certes en guerre... mais une femme malicieuse le reste quoi qu'il arrive !
Anecdote historique.
Avril 1943, un accord fut signé entre les marines italienne et allemande selon lequel, tandis que neuf sous-marins italiens (réduits plus tard à sept en raison de la perte de deux navires au combat) basés à Bordeaux seraient modifiés et mis à disposition de la marine allemande pour le transport de matériel essentiel vers et depuis l'Extrême-Orient, neuf sous-marins allemands nouvellement construits de type VII C seraient livrés à la marine italienne pour être utilisés pour la guerre commerciale océanique.
Alors que les unités étaient remises à la marine italienne, commencèrent les essais et l'entraînement prévus par l'accord d'avril 1943. Ils impliquèrent pas moins de quatre mois d'entraînement intensif.
Début septembre 1943, certaines unités étaient presque prêtes à être transférées vers des bases opérationnelles dans l'Atlantique.
Ces navires furent baptisés S1 à S9.